Publié dans Société

Paiement des bourses à Ankatso - La carte électronique fait son entrée !

Publié le mardi, 23 février 2021


Fini les longues files d’attente ou encore les étudiants « fantômes » qui continuent de percevoir le fonds mis à disposition par l’Etat à tous les étudiants actifs. La grande avancée technologique, inscrite dans le cadre de la digitalisation à l’université Ankatso, porte particulièrement sur le paiement des bourses d’études via une carte Visa multifonctionnelle. Effectivement, à partir de ce mois de mai, une carte d’étudiant électronique va être délivrée progressivement à tous les 40 000 étudiants inscrits à Ambohitsaina. « En partenariat avec la BOA, des distributeurs automatiques de billets seront installés au sein de l’université d’Antananarivo à partir desquels les étudiants vont retirer les espèces. En plus, Paositra Money, la plateforme de services financiers en ligne comprenant les services de transfert d’argent et de paiement électronique, demeure également une autre option pour les étudiants dans le cadre de ce projet », a expliqué une source auprès de la Présidence de l’université d’Antananarivo. Faut-il rappeler que les critères des étudiants non-boursiers s’appliquent particulièrement aux étrangers et à ceux qui travaillent tout en poursuivant leurs études. Il en est de même pour les étudiants ayant triplé à titre dérogatoire.
« L’université nous a demandé de se présenter ce vendredi avec une photo d’identité et notre carte d’identité nationale. Avec les quelques informations qui nous ont été fournies, ce projet nous parait très promettant. Déjà qu’il nous évite des longues procédures administratives, je suis certaine qu’il va œuvrer à instaurer le campus numérique tant convoité », s’est réjouie une étudiante en Master au Domaine des Arts, des Lettres et Sciences humaines.
Mobilisée depuis hier au niveau de la Faculté de médecine, une équipe formée par l’université d’Antananarivo, les associations des étudiants et la « Paositra Malagasy » procède à la réception des dossiers et la saisie des bases de données. Suivant le calendrier de mise en place de la digitalisation, l’université d’Antananarivo, soutenue en grande partie par la Présidence de la République, en collaboration avec cette entreprise spécialisée en services postaux sur tout le territoire, dispose d’une semaine pour réunir toutes les informations des étudiants auprès des écoles supérieures et Facultés. 

Toute une opération administrative et financière…

Selon le Professeur Mamy Raoul Ravelomanana, président de l’université d’Antananarivo, le lancement de la digitalisation à Ambohitsaina représente un signe d’évolution technologique pour une amélioration de la comptabilité, entre autres. Effectivement, toutes les opérations administratives voire financières s’effectueront à travers une carte Visa multifonctionnelle. Il s’agit d’une nouvelle fiche individuelle numérique comprenant le cursus universitaires d’un étudiant, la Faculté où il est inscrit, ses débuts dans les études supérieures, ses relevés de note, sans oublier d’autres informations relatives à son parcours à l’université et qui sont consultables à tout moment. A ces utilisations s’ajoutent les téléchargements, l’accessibilité à la bibliothèque universitaire et aussi à des bibliothèques virtuelles, mais surtout le paiement des bourses. Tout cela sera réglé grâce à la carte d’étudiant électronique, actuellement en cours de conception, a expliqué le Professeur Gil Dany Randriamasitiana, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES). Et d’ajouter que : « Outre la transparence, nous nous sommes lancés dans la digitalisation afin d’accélérer le traitement des dossiers et de renforcer les suivis budgétaires », a-t-il accentué.

K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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